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Bernard Ollier
4 juillet 2009

"Le Noir absolu et les leçons de ténèbres" au CAC Raymond Farbos de Mont de Marsan

Du 3 juillet au 19 septembre 2009

invit_copyCette exposition est le fruit d’une évidence : la couleur noire s’est affirmée comme une des interrogations majeures du vingtième siècle.

Après une longue histoire qui commence au début de la Renaissance, c’est dans la Russie révolutionnaire qu'entre le suprématiste Malevitch et le constructiviste Rodtchenko (la Croix noire sur fond blanc du premier et le Cercle noir sur fond noir du second) elle devient l’enjeu d’un grand et virulent débat théorique.

Par la suite, des artistes comme Ad Reinhardt et Franck Stella le relancent de manière radicale aux Etats-Unis après guerre. En Europe, ce sont Lucio Fontana et Alberto Burri qui en sont les principaux acteurs. Au Mexique, Beatriz Zamora a fait du noir la couleur exclusive de son œuvre à partir des années soixante-dix. En France, après une tentative d’Yves Klein, Pierre Soulages tente de concilier le noir et la lumière.

Le noir demeure au centre des préoccupations des artistes, en particulier avec le renouveau d’une réflexion sur la monochromie, qui se prolonge de nos jours.

Sans vouloir être exhaustive, l’exposition présente des œuvres de peintres et de sculpteurs de différents pays (France, Espagne, Italie, Mexique, Colombie…) qui ont éprouvé la nécessité de faire du noir l’un des vecteurs essentiels de leur démarche.

À partir des Leçons de ténèbres de Patrizia Runfola (Editions de la Différence, 2002), on pénètre dans la sphère des interprétations sans nombre du noir, anciennes et modernes. Elle évoque la mélancolie des Anciens, l’acedia des chrétiens du Moyen Age, et l’expérience esthétique du spleen. Elle nous invite à une plongée dans les rêves obscurs, une vision rénovée des Vanités, le sentiment de la mort, du temps et de la souffrance charnelle dans des termes appartenant à notre modernité.

En "lisant" la fiction de Patrizia Runfola, un cénacle d’artistes nous offre une transposition plastique de ses écrits qui exaltent la beauté paradoxale de la transcendance et le sens tragique de l’art face à notre finitude. Toutes ces créations ont été réalisées spécialement pour cet événement.

Gérard-Georges Lemaire

Commissaire Général de l'exposition

 

 

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